Nouvelle médaille d’argent aux mondiaux des spiritueux pour les époux Léonard. Leur liqueur de poire au safran de Cotchia a
séduit le jury.
Il y a 4 ans, la ferme Léonard à Wasseiges (en Hesbaye, près de Hannut), c’était encore une boucherie du terroir réputée. Mais
depuis 2009, Sabine et Éric ont abandonné la viande pour se consacrer au crocus et en particulier à son pistil duquel ils extraient un trésor appelé safran. Un produit à
haute valeur ajoutée dont un seul gramme se vend à plus de 30 €.
En quelques années, les Wasseigeois ont acquis leurs lettres de noblesse grâce à une gamme de déclinaisons safranées qui attisent
la curiosité et l’envie de collaboration des plus grands chefs étoilés et maître-chocolatiers. Le résultat d’un dur labeur qui a été une nouvelle fois récompensé à
Kaohsiung (Taiwan).
Le week-end dernier, ce sont plus de 500 spiritueux qui se sont affrontés lors du concours mondial de Bruxelles. Plus d’une
trentaine de dégustateurs de quinze nationalités différentes ont planché trois jours durant pour évaluer l’ensemble des échantillons présentés. Et comme en 2012, la
liqueur poire et safran a convaincu et est rentrée au pays avec une médaille d’argent. «C’est une belle reconnaissance, dit Éric Léonard. Cette seconde
médaille, c’est la confirmation de la qualité du produit. L’an passé, le concours se déroulait au Portugal avec un jury européen. Cette fois, le jury était majoritairement
asiatique. On peut donc dire que le produit fait l’unanimité.»
Garder le contact avec la terre
Après avoir fêté dignement cette récompense, le couple s’est rapidement remis au travail. Car c’est la période où l’on récolte
les bulbes. Et ces derniers s’exportent dans le monde entier. «Ils partent vers le Congo, le Maroc, la Suisse, le Portugal, la Roumanie, le Québec, la France et cette
année aussi vers la Sicile, explique Sabine Léonard. Il y a une partie des bulbes que l’on replante afin d’agrandir la superficie de la culture. Pour le moment,
nous cultivons plus de 100 000 bulbes.» Un travail primordial pour assurer la pérennité de l’entreprise familiale. «On peut dire que depuis 2011, nous arrivons à
vivre du safran. C’est notre troisième année professionnelle. Pour nous c’est primordial de rester au contact de la terre. Il y a cet équilibre entre la production et le
commercial, comme on avait au temps de la boucherie. Nous ne voulons pas être des businessmen déconnectés de la réalité du terrain.»
Exportation et reconnaissance
L’avenir du safran de Cotchia passera par l’exportation et une reconnaissance encore plus grande du produit comme en entrant par
exemple dans la gamme proposée par des boutiques réputées comme Lafayette et Manor en Suisse.
Au rayon des nouveautés, une bière, des bonbons, de la pâte à fruits et du savon à base de safran seront bientôt disponibles. De
quoi satisfaire un public qui vient de plus en plus nombreux visiter l’exploitation. Cette année, plus de 1000 personnes ont déjà réservé. Soit trois fois plus qu’en 2013.
De quoi confirmer la success story du safran hesbignon.
www.safrandecotchia.com
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